Fondation de la ville de Kpalimé
Les Agome comme la plupart des populations du Sud-Togo se réclament descendants du groupe ethnique Adja-Ewé. Les origines des ancêtres des Adja remontaient probablement au pays Yorouba (au Nigeria actuel). Dans leur périple, ils s’étaient installés successivement à Kétou (Bénin) et Tado (Togo), avant de fonder la cité de Notsé (XVIIème siècle).
Après l’exode des Ewé de Notsé, de nombreuses populations Ewé auraient dû fuir. Certaines se sont réfugiées à Gamé. Les fugitifs se sont installés ensuite dans les zones d’Agome, Agou, Kpélé, Danyi, Gbi, Péki, Kpando, Matsè et Wodzo. Ce périple a conduit les Agome sur le mont Méléku.
Les fugitifs se sont installés provisoirement à Anidi, localité située à 13 km au Nord-Ouest de Kpalimé. A Anidi, les Agome étaient constitués de cinq clans dirigés par le chef guerrier Tsali. Ils pratiquaient comme activités : l’agriculture, la chasse, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce. Ils avaient passé ensemble une vie commune. Toutefois, les fugitifs et certains clans se détachèrent de leur groupe à la recherche d’autres refuges après des tensions. Les Agomé se séparèrent alors pour former cinq villages distincts, à la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème siècle.
Un groupe s’est installé derrière une rivière, ce sont les Agomé-Tomégbé. Un autre groupe s’installa sur une élévation, ce sont les Agomé-Kpodzi. Le troisième groupe, arrivé sur son site actuel, se dit fatigué et décida de « s’insérer là » ce qui devient Agomé-Kusuntu. Le groupe du chef guerrier Tsali, voulait rester au centre pour appeler «Yô» en cas d’attaques des ennemis, ce sont les Agomé-Yoh. Le dernier groupe à se détacher ne trouva pas assez d’espace, voulait s’insérer « Kpalideme » entre ses confrères et les Tové, les Agou et les Hanyigba. Ce sont les Agomé- Kpalimé.
Le quartier de Domé (ou Fiakomé = quartier du chef) est le premier quartier des autochtones où tous s’étaient regroupés. Par la suite, les habitants se sont dispersés pour créer d’autres quartiers tels que : Avénuié (actuel Numétukodzi) ; Dzigbé (actuel Atakpamékodzi) ; Agnigbé (actuel Zomayi) afin d’éviter les attaques inopinées des ennemis Ashantis du Ghana voisin.
Ces cinq (5) villages formaient un seul canton celui d’Agomé.
Récemment, ce canton a été subdivisé en trois (3) cantons :
le canton d’Agomé-Yoh
le canton d’Agome-Tomegbe
le canton d’Agome-Kpalimé
Kpalimé a subi de 1890 à 1960, une triple administration coloniale (allemande, anglaise et française) qui l’a profondément marquée. Les Allemands, après le transfert du chef-lieu de Misahöhe à Kpalimé, avaient transformé progressivement le quartier de Domé, fief de l’administration coloniale, en un centre urbain, en y implantant bureaux, services administratifs et équipements socio-économiques.
Profil historique
Vers le XVIIIème siècle | Fondation de Kpalimé |
1890 | arrivée des Allemands |
Août 1914 | Kpalimé est placée sous la domination anglaise |
Juillet 1919 | Kpalimé est placée sous la domination française |
Juillet 1951 | Kpalimé devient une commune mixte de 3e degré |
18 Novembre 1951 | premières élections municipales. Le conseil municipal a été élu en 1951 : pour un mandat de 4 ans (jusqu’en 1955). Le mandat de ce conseil municipal a été renouvelé et prolongé jusqu’en 1959. |
1959 | Kpalimé devient une commune de plein exercice. 2ème élection municipale (mandat de 5 ans) : mandat écourté par le coup d’Etat de 1963. |
1960 | Indépendance du Togo |
1963 à 1965 | 1ère Délégation Spéciale |
1965 | 3ème élection locale : mandat jusqu’en 1967 |
1967 à 1984 | 2ème Délégation Spéciale |
1984 à 1987 | administration de la commune par un Préfet-Maire |
1987 | 4ème élection locale (dernières élections). Mandat de 5 ans prolongé jusqu’en 2001 |
Juillet 1990 | début du jumelage Kpalimé-Bressuire |
23 juillet 1991 | arrivée du Maire de Bressuire à Kpalimé et signature de l’acte de jumelage |
Octobre 2001 | Kpalimé sous délégation spéciale |
2006 | initiative d’amélioration de la gouvernance locale |
Juillet 2009 | signature de la convention entre la commune de Kpalimé et l’union Européenne dans le cadre du projet « promotion de la bonne gouvernance et du développement local participatif dans la commune de Kpalimé » |
Octobre 2010 | Kpalimé est érigée en canton |
2011 | élaboration du premier Plan de Développement Communal |
2018 | élaboration du premier Plan de Développement Communal : deuxième génération |
Succession des Maires
1951 – 1955 | ABBEY Gaspard | (administrateur-maire français) |
1955 – 1959 | M. GIARD L. | (administrateur-maire français) |
1959 – 1963 | M. TSOGBE Joseph | (élection) |
1963 – 1965 | M. GBEDEY Emmanuel | (délégation spéciale) |
1965 – 1967 | M. SEDDOH Concordia | (élection) |
1967 – 1972 | M. AWUTE Kakraba | (délégation spéciale) |
1972 – 1974 | M. AMEGAN Franck | (délégation spéciale) |
1974 – 1978 | M. AWUKLU Edouard | (délégation spéciale) |
1978 – 1984 | M. HODO Gérard | (délégation spéciale) |
1984 – 1987 | M. ADZODOR | (préfet-maire) |
1987 – 2001 | M. AFELI K. Ekpé | (élection) |
2001 – 2011 | M. SAMTOU Yawo Edem | (délégation spéciale) |
2011 – 2019 | Mme AGBEDZI Aku Enyonam | (délégation spéciale) |
2019 à nos jours | M. Winny DOGBATSE | (Maire) |